Programme de la saison 2018 2019

A la suite de la belle expérience de la cantate Le cinquième soleil, la chorale est tentée par la réalisation d’une œuvre avec orchestre.Quelques extraits des Indes galantes chantés il y a quelques années sont envisagés. Une parenthèse baroque dans un programme largement consacré aux compositeurs du XXème siècle. Le hasard a voulu que les partitions choisies nous invitent à un voyage musical vers l’Europe du nord. Quelques Chansons écossaises tout d’abord, du breton Paul Ladmirault. Elles sont chantées en français. Puis une escale en Irlande nous conduit au Paradis des marins avec les rythmes de John Conolly.  Le périple se termine en Scandinavie avec ses aurores boréales évoquées dans Northern Light par le jeune compositeur norvégien Ola Gjeilo.

Au cours de la saison écoulée, les choristes et le public ont chaleureusement applaudi certains titres. Pourquoi se priver de ce plaisir ? Il y a ceux qui fleurent bon le terroir comme ce chant basque interdit par la dictature franquiste ; ou cette Plainte des papetiers témoignage des luttes passées. Et il y a ceux qui interrogent, qui émeuvent : la « chanson de Craonne » et ce chant plein d’humanisme signé de Jacques Prévert et terriblement actuel : Etranges étrangers ; mis en musique par Georges Delerue. Mais dans la continuité de cette tendance, parlons maintenant d’un projet important :

Pour le 50è anniversaire de sa mort

UN HOMMAGE A JOSEPH KOSMA

Joseph Kosma (1) est né à Budapest en 1905 et mort à La Roche Guyon en 1969. Sa vocation pour la musique et pour la composition le porte vers la littérature et surtout vers la poésie. Au début des années trente il quitte la Hongrie pour Berlin où il fait la connaissance de Berthold Brecht et du compositeur Hans Eisler qui vont le convaincre définitivement que devant la menace du nazisme, il y a autre chose à écrire que des fugues ou des symphonies, que la musique doit donner toute sa place à la parole, au contenu que tout le monde comprend, donner l’alerte sur les dangers de guerre

C’est dans la France de 1936 qu’il fait la connaissance de Jacques Prévert et de sa poésie humaniste. Son choix se portera aussi sur Aragon, Queneau, Desnos, pour des mélodies inoubliables auxquelles Juliette Gréco, Cora Vaucaire, Yves Montand, Jean Christophe Benoit et bien d’autres assureront un succès planétaire qui surprit Kosma lui-même.

Le programme définitif de cet hommage n’est pas encore arrêté. Mais il permettra de découvrir Kosma chantre de la chanson littéraire (Les feuilles mortes, Les enfants qui s’aiment), Kosma musicien pacifiste ( Les femmes, Ode à la paix) et proche du mouvent ouvrier (des extraits de A l’assaut du ciel, Le pays des mines, et de l’oratorio Les Canuts) sans oublier des références à sa musique de film.

(1) A ne pas confondre avec Vladimir Cosma, un autre compositeur de musiques de films.